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 i think i'm a monster, father.

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Ezechkiel


Ezechkiel


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MessageSujet: i think i'm a monster, father.   i think i'm a monster, father. EmptyVen 8 Jan - 5:01




Dante&Ezechkiel.


Il venait de détruire tout ce en quoi, jusqu'à maintenant, il croyait. Ça se résumait vaguement à : « je ne suis pas comme eux ». Mais maintenant, il savait que c'était faux. Il venait de tout briser. Il sortait de cette douche bouillante, qui n'avait même pas lui tiré une grimace. Il était brûlé, mais à peine avait il mis le pieds dehors que déjà les brûlures disparaissaient. Il ne restait rien de son forfait commis. Rien de son crime. Il était propre. Mais dans son crâne il restait encore quelques lambeaux de mémoire, de cette fameuse façon dont il avait agis. Juste une heure auparavant. Non, il ne pouvait pas se pardonner, et même si Catharsis trouvait ça normal, lui se haïssait plus qu'il n'aurait du. Il aurait du crevé. Il aurait du se tuer depuis longtemps. Il sentit le sanglot lui serrait la gorge. Ce sanglot qui ne l'avait pas tenu depuis si longtemps. Il sentit à nouveau les lames montaient dans ses yeux, se mouillaient. Du sang. Que du sang. Il n'y avait plus rien d'humain en lui, si ce n'est l'apparence. Il hurla et frappa la vitre qui tomba en miette. Quelques bouts enfonçaient dans sa chaire. Aucune douleur. Il ne souffrait plus. Tout était intérieur. C'était tellement plus douloureux. Furieux contre lui. Furieux contre ce qu'il était. Il se haïssait. Il se détestait. Il attrapa des morceaux de verre et se frappa le bras gauche, avec furie, avec ardeur. Il se détestait, il voulait crever. Il frappa, encore et encore, jusqu'à qu'il ne reste de son bras qu'un amas de chair découpé et à vif, qui ne lui tira rien de plus qu'un bref cillement. L'odeur du sang allait tous les rameuter. Il jeta le morceau de verre à l'autre bout de la pièce et se laissa glisser à genoux sur le sol, hurlant. Il avait mal. Mal à en crever. Et la douleur... oui, cette souffrance, il ne savait même pas d'où elle venait. C'était à se pendre. Il serra les dents, on toqua à la porte. Il hurla qu'on le laisse tranquille. C'était peut être Envy. Peut être un curieux. Peut être n'importe qui, et il s'en foutait royalement de qui ça pouvait bien être. Ce n'était pas lui qui allait lui dire où il avait mal, pourquoi il avait mal. Non... Il respira calmement, quoi que sa respiration était saccadée par les derniers sanglots. Son bras déjà reprenait une forme plus humaine. Juste une apparence humaine. Il était un monstre en réalité. Un horrible monstre. Un tricheur. Un lâche. Il attrapa sa rapière, et la planta aussitôt dans son estomac. La lame lui injecta ce fameux plaisir qui parcouru ses veines. Il resta un instant tendu, et finalement se laisse aller, à genoux sur le sol. Bien. Son cœur reprenait calmement un rythme doux, moins frappant. Son sang circulait de nouveau correctement. Tout était régulé. Il inspira profondément, se redressa et doucement retira l'épée de son corps, la laissant sur le sol. Il regarda autour de lui. Il venait encore de construire une ruine. Encore une. Dans un monde en ruine. Il ferma les yeux, un instant. Il avait besoin de repos. Un repos originel.


(…)

Il sortit de la salle de bain, à nouveau propre, à nouveau bien habillé. Oh, il était bien un peu débraillé, avec une chemise qui tombait sur ses cuisses, qui montrait aussi une peau bien pâle et ses veine saillantes et bleus, qui lui donnait un étrange teint livide, lui qui était toujours si frais, si bien portant, mais il n'en avait trop rien à faire. Il passa dans les couloirs de l'auditorium sans faire attention à toutes ses nouvelles petites créatures qui copulaient, ici et là. Des centaines. Des centaines pour rien. Car déjà le maître de ses lieux était avec cette catin de basse classe. Enfin, d'un point de vue strictement sanguin, sa cousine éloignée. Qu'importe. Il la haïssait autant qu'il se haïssait, peut être même plus. Mais Dante l'aimait, un tant soit peu, et il n'avait pas la tête à en parler, à y réfléchir ce soir. Il voulait tout simplement se coucher. Dormir. En paix. Dans les bras qui la première fois l'avaient serré avec dureté. Il l'avait sauvé cette fois-là, quand l'épée avait traversé son cœur et l'avait laissé sur le sol, à genoux, les mains posaient contre le buste. Il avait vingt ans cette année là. Vingt ans, deux femmes mortes, un enfant perdu. Une vie de raté. Il lui avait demandé, s'il voulait vivre, et dans la précipitation, dans la peur de l'autre monde, il avait répondu oui. Avait il seulement bien fait? Il ne s'en rappelait pas. Il avait voulu mourir pendant cinq ans après ça. Il avait été enfermé dans une chambre. Il avait griffé sa porte, son cercueil, il avait perdu la voix plus d'une fois, à force de trop hurler. Et il n'était pas mort. Il était bien vivant. Il n'avait jamais voulu prendre revanche. Il avait du respect pour cet homme. Non, plus que ça, il l'aimait. Pas de cet amour qui lie les pères aux fils – Ezechkiel n'avait jamais eut cet amour pour exemple, lui qui avait haït son père. Non. Un amour idyllique, où l'homme qu'était Dante devenait une sorte de Dieu miséricordieux et plein de courroux, mais tellement charmant pour l'oeil qu'il semblait qu'un seul regard puisse vous apporter le paradis. C'était peut être ça, l'amour. Se faire apporter le paradis d'un regard. Mais Ezechkiel n'avait jamais vraiment pris cet amour pour « l'unique » amour. Il aimait tant, il avait tant aimé... Il perdait le sens des réalités. Il aimait de trop, trop de gens. Il toqua à la porte, mais personne ne répondit, alors il poussa la porte. À cette heure-ci, Dante aurait du être dans ce lit, seul, à lire. Alors Ezechkiel se serrait couché auprès de lui et se serait endormi tout contre, sans le déranger dans sa lecture, avec pour seul plaisir de fermer les yeux à ces côtés. Mais il n'était pas là. Car il était avec Erzebeth, ou quelque part d'autre encore. Ezechkiel referma la porte derrière lui, se déchaussa et grimpa dans le lit, attrapant un oreiller pour le caler contre lui. Il voulait dormir. Il voulait. Mais il y avait encore cet odeur de vice sur lui, tout à fait imaginaire, mais bien là pour le petit prince qui, là, tout seul, semblait bien triste et bien pauvre.


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Catharsis


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MessageSujet: Re: i think i'm a monster, father.   i think i'm a monster, father. EmptyVen 8 Jan - 19:46


    feat. Dante

    Erzebet - Encore une?

    Le ton de sa voix était piquant. Comme si elle avait pu prétendre à une quelconque promesse de fidélité de la part de Dante, elle qui était si volage. Le plus amusant était sans doute qu'il lui était fidèle, sauf pour le petit écart qu'il avait fait en début de semaine, quand il avait baiser Lust, ainsi qu'il l'avait dit lui même. Elle n'avait rien à dire d'un point de vue hiérarchique c'était toujours lui le père de tous ici, cela même si elle l'avait faite. Même si elle était sa reine entre toutes. Baiser Lust avait été une telle jouissance que même elle, l'avait senti, du fond de son cercueil où elle aimait à paresser. Oui baiser Lust avait été mieux que tout ce qu'il avait baiser depuis disons un siècle. Mieux qu'elle dans un sens dans ce cas. Et cela elle ne le tolérait pas. Elle avait beau s'allonger sur tous leurs corps de damnés, les enfants de Dante n'essuyaient jamais le goût du parjure laissé par Dante lui même. Dante et ses fantaisies. Comme cette âme d'artiste qu'il ressortait à loisir quand il lui chantait alors que les temps étaient à tout autre chose. Encore une donc. Une statue de femme à demi-nue. Toujours la même. La même que sur les toiles et les gravures éventrées. La même dans le jardin près de la fontaine. Toujours elle, cette garce sortie de Diable sait où, et qui n'avait même pas l'audace de montrer son visage.

    Dante - Comme je regrette de ne savoir te vêtir mieux ma Liliána...', il eut un profond soupir, ne prêtant visiblement aucune attention aux nouvelles vociférations de la comtesse transylvaine; Enfin il se retourna vers elle,' Elle a ta bouche tu ne trouve pas?

    Non elle ne trouvait pas. Ce soir il avait décidé de lui être désagréable. Il l'avait véritablement décidé ce n'était pas simplement une vue de l'esprit de la rouquine. Il le lui avait même dit. Comme il n'aimait pas mentir soit disant. La vérité c'était qu'il avait beau s'armer d'une patience d'ange, lui le diable en personne, il venait tout de même un moment où il aurait aimé lui trancher cette belle gorge pour qu'elle la ferme. Elle le sentit et, bien qu'il n'aurait pas été en son pouvoir de se débarrasser d'elle, elle décida de s'adoucir. Du moins en apparence.

    Erzebet - C'est donc moi que tu sculptes de tes mains expertes mon Dante.', elle l'entoura de ses bras belle et dangereuse.
    Dante - Pourquoi toujours tout ramener à toi mon amour perverse?

    Il lui caressa la joue avec cette tendresse qu'il n'avait garder que pour elle depuis... toujours. Cette tendresse qui lui était plus naturelle pourtant de son vivant. Il n'avait pas le même coeur à l'ouvrage disons. Ce corps il l'avait moulé de ses mains comme autrefois celui d'Erzebet mais il s'ennuyait en vérité. Froid, il lui adressa un regard avant de se diriger vers ce qui était sa chambre. Ensemble ils arrivèrent devant cette porte que peu ici osait franchir et pourtant avant même l'ouverture, Dante savait ce qu'il y trouverait. Un regrette étant vampire de s'être coupé des enfants qu'on a engendré mais Dante, peut-être pour sa folie, restait pourtant réceptif à certaines de leurs émotions. Cette douleur chienne au coeur d'Ezechkiel qui lui était si familière. De longs jours qu'il ne l'avait plus retrouvée cette fameuse envie de s'ôter la vie. Quelque part Dante avait toujours cru que cela finirait par lui passer.

    Erzebet - Que fais-tu ici Ezechkiel?
    Dante - Il dormira ici. Laisse donc, nul ne t'oblige à nous tenir compagnie.

    Il l'avait dit, il voulait l'énerver et y arriver très bien. Il sentit à quel point mais digne, elle quitta les lieux, agacée tant par le père que par le fils qui n'avait pas sa place dans le lit conjugal. Le sombre démon, sourire aux lèvres, vint s'allonger avec cette souplesse féline qui n'appartenait qu'au diable.

    Dante - Qu'il est beau mon fils dans son habit de malheur,' fit-il caressant ce visage chéri ', moi qui croyais que la fin de l'exil de Catharsis te tirerait les plus charmantes humeurs. Je suis navré de te retrouvé ainsi prostré et pourtant...', il lui prêtait son épaule s'il en voulait bien. Ainsi le diable était-il bon père finalement,' il faut bien que je me réjouisse de ton malheur n'est-ce pas?

    Toujours ses phrases à doubles tranchants. Il se réjouissait bien en fait, à l'avoir près de lui comme jamais depuis très longtemps. Ils savaient bien pourquoi l'un comme l'autre. Dante lui, avait le coeur léger de retrouver ses enfants. D'abord Lust, puis Ezechkiel et Catharsis qui ne l'avait jamais vraiment quitté...




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MessageSujet: Re: i think i'm a monster, father.   i think i'm a monster, father. EmptySam 9 Jan - 19:40




L'enfant dans les draps, ce petit enfant tout tordu de douleur, c'était Ezechkiel. Beau comme un dieu, à s'en damner, peut être même trop. Cette beauté lui avait toujours attiré des ennuis. S'il avait eut été laid comme un pourceau, peut être que sa vie n'aurait pas été un tel gâchis. Peut être qu'il ne serait pas là, prosté dans ce grand lit froid, avec pour seul ami un oreiller. Peut être aurait il une femme laide, qui l'aurait aimé pour ce qu'il était et pas pour son beau visage. Il inspira profondément quand la porte s'ouvrit. Il ne se redressa même pas, sentant sur lui les deux regards les plus diamétralement opposés. Il vénérait l'un comme il abbhorait l'autre. Une sorte de discrimination de sexe, de jalousie viscérale. Elle était sa cousine. Parfois, il se disait que le destin était pauvre d'esprit. Il avait tué la plus grande des reines pour laisser là une petite catin de bas étage, aux cheveux rouges, à la belle figure certes, mais qui ne vallait pas la beauté de la sublime Rosarjo. Oui. Erzebeth était laide de vice et de crime, et on voyait en son oeil cet éclair tant détesté. Ezechkiel posa sur elle un oeil froid et dur. Il aurait pu parlé, mais il aurait bien hurlé qu'elle dégage, qu'elle sorte, qu'elle aille crever. Il se laissa retomber, fermant les yeux. Dante le défendrait. S'il ne le défendait pas... alors oui, là, il aurait toutes les cartes en main pour finir sa vie à l'aube.

« Que fais-tu ici Ezechkiel? » « Il dormira ici. Laisse donc, nul ne t'oblige à nous tenir compagnie. » Le démon avait bien raison. Il dormirait ici. Ezechkiel dégagea l'oreiller de contre lui, se redressant le temps que Dante se glisse sur le lit et se colla à lui, avec cette tendresse toute enfantine et timide, bien que pleine de sentiment. La caresse du vampire sur son visage. Deux larmes coulèrent sur le visage d'Ezechkiel. Il avait besoin de cette intimité. Ça faisait si longtemps déjà... « Qu'il est beau mon fils dans son habit de malheur, moi qui croyais que la fin de l'exil de Catharsis te tirerait les plus charmantes humeurs. Je suis navré de te retrouvé ainsi prostré et pourtant... il faut bien que je me réjouisse de ton malheur n'est-ce pas? » « Je suis bien laid en réalité... » Il pose sa tête contre une épaule, renifle. Il ne pleurera plus. Mais les larmes ont tracé sur ses joues deux étranges dessins, deux lignes pourpres qui découpent sa peau bien pâle. Il est livide comme la mort, mais il est bien vivant – malheureusement. Il sert ce Dante vénérable contre lui. Il tremble un peu. Contre lui. C'est les douleurs qui ressurgissent. Il a depuis bien longtemps oublié comment se tenir avec Dante, trop occupé à entretenir cette chienne d'Erzebeth. Qu'importe. Il ferme les yeux, niche son visage contre le cou du diable, en hume la parfaite stérilité. Aucune odeur, aucun baiser. Il se sent bien là, tout contre lui. Là, ici, il peut parler à voix basse. Il n'a besoin des éclats de voix ou des grandes comédies, de faire le beau et de se tenir droit. Il peut bien courber l'échine ici. « Je crois que... » Il déglutit, péniblement. « Je crois que je suis un monstre, Père. Pas que je tue, non, mais... J'échoue. Je casse tout ce que je touche, et le ciel que j'ai tant maudit, je ne pense pas qu'il soit l'acteur de mes malheurs. Je suis bien las d'échouer. » Il se tait, un instant, adore ce silence qui s'installe. La maison est si calme... Il se laisse aller, un instant, entends le coeur qui bat. Ce silence est délicieux. Un instant, seulement, pourtant. « J'ai raté ma vie. Je rate ma mort. Sans que vous n'ayez besoin de vous en occupez. La vie joue à me massacrer, je crois. Ou est-ce mes humeurs? Suis-je si pourri? J'ai cassé Catharsis. Je ne voulais pas, je l'aime vous savez, mais... » Il sert les dents, c'est si pénible à dire. « N'aurait-il pas été plus judicieux de me laisser mourir? Quelques secondes de plus, et mon coeur se serait arrêté, et on en aurait plus jamais parlé, du prince qui échoua du début à la fin. Plus de putain, plus de déshonneur, plus rien. J'aurais été un pauvre tombeau, un gisant piégé dans le mauvais béton du nouveau siècle, et on aurait pas même fêté le jour de ma mort, de sorte que mes bâtards – si j'en avais eu – n'auraient jamais déposer de gerbe sur ma tombe, ou tout au plus quelques larmes de honte d'avoir eut un aïeux si sale. » Il frotte son nez contre cette gorge blanche, tendrement, en une caresse discrète. Il a l'air si calme, si reposé. Ce n'est pas de la douleur qu'il y a sur ses traits. Tout au plus de la lassitude mélangé à une habitude. Il a appris à parler de lui, à parler de ses défaites, mais jamais de ses victoires. Elles son trop rares, et ses bonheurs trop éphémères. Il caresse cette gorge, ce sein maternel. On dit que tous les hommes naissent des femmes. Ezechkiel est née de cette gorge, et cette veine n'est pas un horrible vagin recouvert de sang. C'ets la beauté incarnée. Il s'appuie contre elle, comme un homme s'appuierait contre le bas ventre de sa femme, dans l'éternel souvenir de son premier cri. « J'ai envie de mourir. C'est bien, la mort... »

Ses derniers mots sont un soupir d'enfant endormi, il souffle sur cette gorge. Il ne s'occupe pas du visage, des mains, du corps. Tant qu'il y a cette gorge, ce rythme régulier qui en ressort, cette douce vibration au creux de son oreiller, il sera calme comme une image, calme comme on ne l'a jamais vu. Lui si fougueux etéffronté, le voilà réduit à murmurer quelques mots de mort à l'oreille du doux prince ténébreux.


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MessageSujet: Re: i think i'm a monster, father.   i think i'm a monster, father. EmptyLun 11 Jan - 3:12


    Ezechkiel - « Je suis bien laid en réalité... »

    Une autre nuit, il lui aurait dit que non, se moquant de lui ouvertement comme il avait si souvent fait. Mais pas cette nuit. Il sent dans son coeur de marbre qu'il n'y a que la douce caresse du silence pour mâter la mélancolie de son enfant chéri. Enfant chéri du démon, n'est-ce pas là une éternité de torture qu'il lui a offert. Sans doute, mais au fond lui il sait que l'éternité est faite de ce que l'on veut bien y mettre. Il ne l'interrompt pas cependant, patient.

    Ezechkiel - Je crois que... Je crois que je suis un monstre, Père. Pas que je tue, non, mais... J'échoue. Je casse tout ce que je touche, et le ciel que j'ai tant maudit, je ne pense pas qu'il soit l'acteur de mes malheurs. Je suis bien las d'échouer. »
    Dante - Oh non, le ciel n'y est pour rien Ezechkiel. Nous sommes les artisans de notre propre bonheur, et inversement de notre malheur. Tu ne guériras donc jamais Amour?

    Dante à ce sourire de statue grecque à ses lèvres pâles comme il baise ce front . Il est doux et posé comme il pourrait être le diable de milles enfers, comme il pourrait jouer de la souffrance d'Ezechkiel comme autrefois dans les miscellanées d'autres vies qu'ils ont vécus ensemble. N'était-ce pas plaisant tous ses vêtements qu'ils ont endossés pour le simple plaisir de passer inaperçu dans la foule des mortels?

    Ezechkiel - « J'ai raté ma vie. Je rate ma mort. Sans que vous n'ayez besoin de vous en occupez. La vie joue à me massacrer, je crois. Ou est-ce mes humeurs? Suis-je si pourri? J'ai cassé Catharsis. Je ne voulais pas, je l'aime vous savez, mais... N'aurait-il pas été plus judicieux de me laisser mourir? Quelques secondes de plus, et mon coeur se serait arrêté, et on en aurait plus jamais parlé, du prince qui échoua du début à la fin. Plus de putain, plus de déshonneur, plus rien. J'aurais été un pauvre tombeau, un gisant piégé dans le mauvais béton du nouveau siècle, et on aurait pas même fêté le jour de ma mort, de sorte que mes bâtards – si j'en avais eu – n'auraient jamais déposer de gerbe sur ma tombe, ou tout au plus quelques larmes de honte d'avoir eut un aïeux si sale. »

    Dante se redressa contre les oreillers écartant son fils de cette épaule de gisant qu'il lui offrait pour s'apitoyer sur son propre sort. Il l'observait de se regard qui transperce même la chair.

    Dante - Aurais -tu préféré que vos places eussent été échangées? Que je t'ai laissé te roidir et que Catharsis embrasse cette funeste habitude que tu as de te percer le flanc en appelant la mort? Non bien sûr tu ne l'aurais pas voulu. Veux tu voir fils, veux tu voir le bien que tu fis de ton vivant et le bien que tu fis en ne mourant pas?

    Il était plus sérieux que sa proposition n'en avait l'air. Il lui remontrerait ses visages chéris, ses heures qui n'existèrent jamais où lui, le prince valaque aurait été laissé gisant et roide à la pourriture de la terre. Oui il le lui montrerait dans ce genre de visions que seul lui, le démon, savait donné. Ces visions sages et éclairées qui ne sont ni vérité ni mensonge. Mais il ne les lui donnerait pas comme on donne l'aumône. Il faudrait qu'Ezechkiel les embrasse comme il tenait ce corps embrassé contre lui.

    Dante - Viens Ezechkiel, ne cries pas. Viens mourir dans mes bras si tu le veux encore.

    Il était hors du lit par on ne savait quel tour de diable, les bras ouverts, prêt à l'accueillir.



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MessageSujet: Re: i think i'm a monster, father.   i think i'm a monster, father. EmptyLun 11 Jan - 3:48


    « J'aurais été un pauvre tombeau, un gisant piégé dans le mauvais béton du nouveau siècle, et on aurait pas même fêté le jour de ma mort, de sorte que mes bâtards – si j'en avais eu – n'auraient jamais déposer de gerbe sur ma tombe, ou tout au plus quelques larmes de honte d'avoir eut un aïeux si sale. » Si Dante se décala, Ezechkiel ne réagit pas et se laissa retomber lourdement sur l'oreiller, le visage étrangement calme. Ezechkiel ne s'énerve jamais en présence de Dante. Ce Dieu là, il le connaît. Il le connaît jusque dans la chaire, mais ce soir, il ne cherche pas ce genre de repos. Le repos serait trop facile pour une vie comme la sienne. Il l'observe. Ce regard n'a rien qui lui fasse peur. Il le regarde. Il renifle. Les sanglots ne viennent pas. Il le regarde, lui rends ce regard, mais le sien est plus clair. « Aurais -tu préférés que vos places eussent été échangées? Que je t'ai laisser te roidir et que Catharsis embrasse cette funeste habitude que tu as de te percer le flanc en appelant la mort? Non bien sûr tu ne l'aurais pas voulu. Veux tu voir fils, veux tu voir le bien que tu fis de ton vivant et le bien que tu fis en ne mourant pas? » « Je fais rien de bien. Je ne sème que.. que... » Rien. Il ferme les yeux, un instant, mais les rouvre. Il rouvre car le manque d'image, le manque de clarté, l'angoisse. Il veut voir. Il veut voir ce dont parle Dante, ce qu'il n'a jamais vu jusqu'à maintenant. Ce genre de chose qu'il ignore, ou que parfois il oublie. Pendant un moment. Alors il fixe cet homme, il le fixe avec des pupilles qui brillent de leur étonnante clarté. « Viens Ezechkiel, ne cries pas. Viens mourir dans mes bras si tu le veux encore. »

    La proposition le fait vaciller. Ezechkiel reste là, un instant. Il veut mourir. Il veut mourir, et il veut voir et il veut tellement de chose. Qu'importe. Alors il se lève, calmement, il remet en place sa rapière à sa ceinture, sa belle Discipline, et il se rapproche de Dante d'un pas simple et lent. Ses bras écartaient n'attendent que lui. Il se colle à ce corps, sans aucune violence, non, avec douceur. Il pose ses mains sur ses hanches, entoure ce torse bien gracieux. Il le fixe. Il attends l'affirmation silencieuse ou un accord commun. Il attends, dans un silence calme.


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MessageSujet: Re: i think i'm a monster, father.   i think i'm a monster, father. EmptyLun 11 Jan - 16:31


    Dante n'aurait pas eu besoin d'attendre. Il aurait pu le prendre dans ses bras sans rien proposer comme la mort vous enveloppe dans son linceul. Mais il avait pour certain de ses enfants plus d'amour que pour d'autre. Oh ça il les connaissait tous, leurs petits vices, leurs travers, les mots qu'il fallait pour les mettre hors d'eux. Il les connaissait. Mais il ne faisait pas toujours cas de ces autres enfants comme il faisait d'Ezechkiel. Ezechkiel était unique. Sans doute son préféré quoique Catharsis ait bien pu aussi partager ce privilège que d'être aimé de Dante. Il ne suffisait pas d'une belle figure quoique des deux princes, aucun n'ait eu à envier à l'autre. Cela n'avait rien à voir avec l'innocence ou avec la virginité. Deux mets que Dante affectionnait particulièrement chez ses victimes. Oui Catharsis était le chaste mais il n'avait rien de pur, dans le fond son âme était noircie de remords, Catharsis le si bien nommé, le torturé. Dante avait aimé l'élever comme son propre enfant tout en sachant que ce serait toujours chez lui une constante que de se flageller pour des crimes qui n'en étaient pas. Et Ezechkiel, celui dont on disait qu'il était bien mal nommé, le prince aux milles géhennes, aux milles catins. Ce n'était pas pour tous ces noms bien ridicules que Dante avait posé son regard sur lui, mais pour ce visage de Piéta et de Christ en Passion tout à la fois qui l'avait séduit. Comme ils étaient touchant ses princes pleins d'amours refoulées et malmenées. Il n'avait pas voulu les laisser aux corbeaux, un tel gâchis que de laisser tant d'humanité à la pierre froide quand lui, Dante pouvait donner tout ce dont ils avaient toujours eu envie. Pourtant, il ne donnait jamais tout, il restait économe, sachant comme il est bon pour les âmes de ne pas être parfaitement apaisée quand elles ont devant elles tout l'ennui de l'éternité. Il s'en serait fallu de peu que l'éternité ne fut pas si longue mais il les laissait apprendre d'eux même à aimer ce qu'ils étaient, pour certains c'était plus difficile que pour d'autre et c'était à ceux là précisément qu'aller tout son amour. Dante aimait comme Dieu aime, comme le Malin.
    Ezechkiel s'amarra en douceur dans la sécurité des bras de son père. Dante l'accueillait, comme le sein maternel accueille le tout petit enfant, et il y avait dans le geste une chaleur qui ne tenait en rien à la température des corps, ni à celle des lieux. Non c'était autre chose. Par quel artifice diabolique Dante semblait alors plus grand qu'Ezechkiel, assez pour l'embrasser de son ombre lui qui était si petit en taille et qui n'avait personne d'autre qu'Odalisque pour le lui disputer. C'était dans la science de Dante de pouvoir faire ces choses là, ou du moins de pouvoir les faire croire. Il savait qu'a proximité de lui, la réalité ne pouvait qu'être sienne et les choses semblaient comme, dépendantes de sa volonté. Seul lui pouvait réellement juger du degré de véracité de ce qui l'entourait. Les jardins étaient-ils si luxuriants et les murs parfaitement lisses, sans écaille ni rides du temps? Et si au dessus d'eux il n'y avait même pas eu le toit pour les protéger de la colère divine?
    Il laissait Ezechkiel s'apaiser un petit instant, comme contenu par lui puis à sa gorge blanche ses lèvres mordaient sans douceur, car les morsures de Dante n'avaient jamais rien d'agréable au début, le plaisir ne s'insinuait qu'après, perfidement quand il donnait à boire son propre sang ou qu'il commençait à boire le votre à long long traits sensuels. Dans sa bouche le liquide carnation caressait le velours de sa langue, nourrissant un lien entre eux qui ne se romprait que dans la mort de l'un ou de l'autre. Alors les murs parfaitement lisses s'estompaient aux yeux d'Ezechkiel et les brumes de l'esprit de Dante s'imposait à lui qu'il les garde ouverts ou fermés. Cela n'avait pas d'importance. Comme on l'a dit, autour de Dante, la réalité était sienne, sa toile vierge d'artiste peintre. Le bloc de marbre qui n'attendait qu'une chose, qu'il lui fasse violence, qu'il lui fasse l'amour pour lui donner forme. Comme la vérité est docile et malléable.
    L'auditorium s'effondre et l'on voit les plaines fertiles au nord du beau Danube bleu qui s'étende sous des oripeaux en flammes. C'est la guerre qu'ils retrouvent. Le ciel est bas et le vert de la terre s'efface. Piétinées les pâtures luxuriantes, le champs de guerre est boueux et la pluie fait sonner les armures des gisants comme le glas. Les visages retournés face contre terre sont ceux de valaques et d'ottomans. Devant eux, une femme, le visage creusé par la faim, une larme roule sur sa figure émaciée mais quand elle se retourne ils peuvent voir ce sourire radieux comme un rayon de soleil sur sa peau parcheminée. Elle est heureuse la vieille, l'insignifiante. Et au loin c'est la Diskorde d'une silhouette princière, bien trop familière qui se cabre triomphante. Les sons sembles accrus et flous à la fois. Les perceptions se croisent comme certains détails retenaient plus l'attention de Dante que d'autre quand il avait assisté à ses scènes quelques sièles auparavant. L'éclat rouge du sang sur la rapière. Une lumière ambrée. Le vieille crie de joie, les genoux dans la boue, ses louanges données dans un ancien dace peu commun même en ce temps là volent pleines d'amour vers ce prince dont le bras à épargné la vie d'un enfant. Un enfant chéri que les ottomans auraient fauché. Alors on voit les champs de guerre qui s'alignent et plus loin un sourire. Un sourire radieux et sincère prononcé par deux lèvres pleines. Celles de Rosarjo. Magnifique dans son habit de reine. Là voilà qui descend quatre à quatre les escaliers de sa tour. Cela Ezechkiel ne l'a pas vu de son vivant. Un autre jour encore, où elle le tient embrassé si fort qu'il grimace un peu le prince valaque comme elle le malmène alors qu'il est tout meurtrie. C'est qu'elle a cru ne plus le revoir. Cela Ezechkiel l'a connu ce n'est pas ce qui est important, ce qu'il doit voir à cet instant. En vérité il doit le sentir, ce bonheur complet et sans faille dans le coeur de sa cousine si bien élevée qu'elle n'en a jamais montré le quart sinon dans ses regards d'émeraude. Cela seul le don obscur pouvait le sentir, allait le chercher dans le fond des coeurs les plus secrets. Cela tout deux le sente comme ils partagent ce souvenir. Ils sentent comme le coeur triste et froid de l'enfante-reine a pu nourrir un feu de la brindille ardente qu'Ezechkiel lui a jetée. N'est-ce pas un bien de savoir qu'on a été les seuls moments de bonheur ineffables dans la vie trop contraignante d'une si belle femme. Qu'on a été ses premiers émois, ses seuls rougissements? Alors la chaleur de Rosarjo les quitte. Elle se fond dans un long couloir dallé de la forteresse du Pendu. Cela aussi Ezechkiel l'a vécu, mais seulement de sa place car c'est bien lui qui marche aux côtés de son abjecte maître d'armes. Quel intérêt de rappeler le visage de ce bourreau crasseux? Mais la main invisible de Dante relève le menton princier d'Ezechkiel pour lui faire poser son regard sur tout autre chose. L'a-t-il vraiment fait ce geste ou est-ce seulement qu'il le guide à travers leurs souvenirs? Ce n'est pas au grossier bretteur qu'il faut porter attention mais à ses prunelles cristallines qui osent dévorer ainsi le prince qui passe fièrement. Qui ose? C'est Catharsis enfant. Et ne lit-on pas dans son regard l'admiration qu'il nourrit et le sentiment de sécurité et de plénitude à voir passé si près un tel héros. Car c'est aux travers des yeux de l'enfant que l'on regarde désormais Ezechkiel, et il semble si grand, et son aura semble si forte, si belle. Il rayonne. C'est si bon d'avoir eu ce privilège que de le voir de si près. Encore d'autres regards. Des regards sincères, pleins de gratitude et d'amours inavouées. Le regard cyanide de Vlad Nospheratov, fier et droit à sa fenêtre. Est-ce un mince sourire qui le transfigure alors qu'il constate que son neveu est revenu de guerre et que c'est bien sa fille qui court l'embrasser, sa fille à qui il avait pourtant interdit de quitter ses appartements. Nous fondons à nouveau et c'est les mines bienheureuses des filles de joie qu'il a serrer plus par divertissement que par amour qui nous regarde. Oh ça elles n'ont pas de méchantes paroles pour le prince car elles l'aiment bien. Faut-il renier aussi ces éclats de rire et ces bacchanales joyeuses? Et sous quel prétexte s'il vous plait? Ne sont-ce là pas des femmes elles aussi, des êtres humains. Dans le temps du Rêve, loin de la morale, les distinctions imbéciles entre bien et mal n'existent pas. Il n'y a plus là que les faits. On voit le visage enchanté d'une mère puis d'une autre comme elles constatent pour la première fois que leur ventre s'est arrondi. On voit aussi les yeux colère de Maria, fille d'Ivan le Terrible et l'on sait alors que ce n'est rien que de l'amour et non de la colère. On connait l'extase qu'elle a connu quelques fois aux bras d'Ezechkiel, et ne s'y abandonne-t-elle pas pleinement? Heureusement? Cette jument qui piaffe dans l'écurie, n'est-ce pas parce qu'elle entend le pas de son maître et le cliquetis du filet? Alors le monde bascule. Le ciel devient la terre et la terre le ciel.

    Nous revoilà dans la boue la plus infâme. Aujourd'hui est le jour où je ne t'ai pas sauvé mon fils. Ce corps d'ottoman de tout à l'heure c'est celui d'Ezechkiel qui gît dans la boue une dague dans le dos. Une bien piètre mort pour un prince de cette étoffe. Lorsque la vieille insignifiante se retourne, son visage n'est que vallée de l'arme et elle passe si près du prince qu'elle ne voit pas qu'elle manque de piétiner son corps qui serra bientôt le nid de la peste et des asticots. Alors dans le loin une cavale blanche à la robe souillée par des heures de voyage et à sa selle une femme. Elle porte le châle du deuil, noir sous son cercle d'or. Le noir lui est toujours allé si bien à l'enfante-reine. La voilà qui se précipite dans le charnier. Retournant les corps à la recherche du tiens, fils. Pourquoi est tu nu soudain sur le champs de guerre. Ce n'est qu'une allégorie. Une bulle divine pour éclairer le chemin de Rosarjo jusqu'à toi, qu'elle s'humilie dans la boue et que dans ses bras elle te porte. Elle sera ta piéta et ses linges s'imbiberont du sang de la terre. Vois comme elle est la première que la peste frappe parce qu'elle a tenu ton corps si longtemps embrassé que mêmes les cris et les coups ne l'on pas arraché à son deuil. Mais elle est forte l'enfante-reine. Comme toi les tourments l'endurcissent et ce n'est pas une mauvaise peste qui l'emportera maintenant. Le voile de deuil se fond pour un autre. Voilà Catharsis, il semble bien pâle et bien malheureux, comme du temps où je vous le présentai la première fois. Seul dans ce couloir il ère tranquille pourtant. Il n'a pas la mort dans l'âme et pourtant il a vu son modèle assassiné de la plus infâme manière. Une dague dans le dos. Quelle genre de haine nourrit-il maintenant en lieu et place de son immense bienveillance d'autrefois. Il va pourtant, insouciant cette nuit là. Il s'est levé très tôt pour constaté que je n'étais pas là et il n'a pas voulu dormir dans les bas de Jadis. Parce que c'est une femme j'imagine. Parce c'est Jadis. Une silhouette l'attend dans ce couloir mais ce n'est pas toi Ezechkiel puisque je t'ai laissé mourir. C'est la mort qui attend Catharsis et qui le fauche avec tant de violence que je ne te montrerai rien que le bruit des os qui explosent et de la chair qui se déchire. Ce sera bien suffisant. Et me voilà moi. Dante. Je le sauverai mon Catharsis, comme j'aurais du te sauver toi aussi si tu l'avais voulu. Je le sauve mais il a l'âme d'un damné, le coeur plein de haine et de violence. Cela n'aurait pas du se passer ainsi. Vois. Aujourd'hui c'est ton cher oncle que l'on met en terre et ta Rosarjo le pleure. C'est que tu nous a laissé la guerre à nous qui te survivons. Elle pleure son cousin chérit et la traîtrise des hommes. Elle pleure un père qu'elle aimât malgré tout. Et voilà que ses terres sont tombées en disgrâces. Elles sont devenues le fief de la sublime porte. Mais quittons ce théâtre de lamentation. Regarde là. Regarde là bien c'est encore elle, ta Rosarjo qui crie de tout ce que Dieu lui a donné de crier. Elle a survécu à la peste, comme je te l'avais promis. Mais seulement pour embrasser un mal plu sgrand encore. Vois cet homme trop bien portant qui fut ton ennemi dans la vie et que pourtant tu ne croisas jamais sur les champs de guerre, et l'on comprend pourquoi. C'est lui la Sublime Porte dans cette chambre que tu ne connais pas. Il s'appelle Murad II fils de Mehmed Ie. C'est lui qui vient d'annexer ta chère Valachie et pour prix d'une victoire dans le sang et la boue, il ne voudra rien d'autre que le joyau de nos terres. L'enfante-reine. Ta reine. C'est ta rapière qu'elle tient en main. Crois m'en elle ne s'est pas laissée faire. La Sublime Porte la regarde. Il veut la charmer, il veut lui sourire mais cette femme est un démon. Elle ose jusqu'à ce moquer de lui elle qui n'est qu'une femme et par naissance son inférieure. Il croit pouvoir la soumettre en duel mais vois, c'est son sang qu'il a sur le visage. La Sublime Porte est en colère, elle se soumettra dans la soierie et les pierres précieuses car enfin, il ne l'a pas traité comme une vulgaire prisonnière. C'est ce qu'elle est pourtant, la reine sans terre, mise aux fers. Il suffirait qu'elle accepte cet empire qu'il lui offre sur un plateau d'argent mais elle n'en veut pas. Elle 'na que haine pour cet infâme paresseux qui redonnait le pouvoir à ses fils quand la régence devenait trop difficile. Peut-elle s'avilir à ce point? Se donner à un lâche. Pas elle. C'est pour ça qu'elle menace de trancher cette tête et c'aurait été une belle fin à ces conquêtes barbares, une bonne raison de t'avoir laissé mourir mon fils chéri. Mais ne vois tu pas. La Sublime Porte n'est rien seule, mais elle a six fils à elle seule et bien deux autres sergents qui voudront bien lui tenir cette furie pendant qu'il s'offrira les délices de sa virginité. Et crois tu que seule face à ses neufs hommes, rodés à la guerre, ces hommes qui n'ont pas vu de femmes dignes de ce nom depuis des mois et qui n'en veulent qu'à sa pureté, crois tu qu'elle ait pu leur tenir tête? Les perceptions se fondent encore infidèles. Comment peut-on entendre les cris et les lamentations de la Valachie ici même, depuis la couche de la Sublime Porte. Et comment distinguer dans cela les hurlements de ta Rosarjo que l'on profane. Toutes ces mains d'hommes sur son corps. Ta rapière a chut au sol. Et les bouches teintées par la lie du vin se permettent les plus hautes trahisons. A-t-on vu qu'une reine de si beau lignage dut-êtresoillée par neufs hommes en même temps? La Sublime Porte elle même a quitté la chambre. Elle l'a abandonnée car désormais l'enfante-reine n'est plus qu'un morceau de chair trop sale même pour lui. Les ongles qui la retiennent la griffent au sang, tordent et serrent trop fort ses poignets délicats. Comme elle souffre que tu n'es pas vécu mon Prince. Comme elle souffre qu'on la prenne avec si peu de manière, parfois deux à la fois dans ce conduit étroit encore resserré par son mauvais gré. Assez tu n'en veux plus. Toi aussi tu te débats, toujours l'égal de ta cousine. On aurait bien voulu que cette bouche fut plus accueillante. Tu le sais bien toi comme il est plaisant de s'abandonner dans une bouche prévenante. Mais celle de Rosarjo n'a a offrir que des mots d'injures qu'eux ne comprennent pas de leurs oreilles barbares. Ils imaginent qu'elle supplie ou qu'elle maudit peut-être. Ils n'ont cure de ses protestations, qu'elle se taise enfin, une main le lui impose. Et nous? Nous nous perdons dans ces grands yeux émeraudes jamais si grand ouvert qu'à cet instant. Ils fixent. Bientôt ils ont même perdu cette chère âme mais nous seuls y sommes attentifs. Ils la laisseront là dans la soie et les pierreries, et elle ne s'en relèvera pas. Son corps est brisé, et il est déjà froid, exercé en contorsions insupportables pour toi. Assez dis tu. Bon. C'est assez alors, n'en revenons pas à Catharsis. Je ne veux pas t'achever mais bien te relever. Regarde encore. Un peu. Ce ne sont pas des mains de porc que l'on voit là. Ce sont les doigts délicats de ta Rosarjo qui serre un petit bout de parchemin, griffé de ta main. Ce fut son réconfort à cette heure triste...


    Dante - J'étais là, tu peux y croire à cela. Elle disait être fâchée de tes sottises mais partir assurée de ton affection, elle disait qu'elle gagnait ton petit jeu en se donnant le droit de ne pas assister à ton mariage. Ce fut sa façon à elle d'en rire et d'accepter. Elle était heureuse en serrant ta lettre.

    Doucement l'auditorium s'imposait de nouveau à eux comme une évidence qui emportait avec les brumes de l'imagination toutes les plus abjectes suppositions. Dante le gardait encore dans ses bras. Il n'avait pas beaucoup bu du sang de son fils. Il aurait été impossible de dire combien de temps Dante l'avait baladé.

    Dante - Veux tu toujours que je ne t'ai pas sauvé mon fils? Si encore je pouvais tout de laisser voir mais la nuit ne nous laisserait pas tout ce temps là. J'aurais voulu mieux connaître ta Maria pour te montrer plus encore comme tu es dans le faux quand tu prétends avoir raté ta vie et poursuivre dans la mort. Tu dois te poser ses questions là, elles sont naturelles. Mais ne rejète pas tout comme tu le fais. Accepte. La vie est un cadeau, il ne tient qu'à toi de voir toutes ces petites choses que je t'ai montré et que tu n'avais pas vu alors qu'elles étaient devant tes yeux.

    Il prit son visage entre ses mains, baisant son front avant de s'écarter doucement. Il n'était pas fatigué. Jamais. L'auditorium était silencieux, paisible. On entendait comme des oiseaux dehors. Etait-ce vraiment des oiseaux ou les oiseaux de l'imagination de Dante. Inutile de le demander. Tout ce qui importait c'était les bruits de la guerre, si inexorablement tenus absents de la chambre de Dante.



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MessageSujet: Re: i think i'm a monster, father.   i think i'm a monster, father. EmptyMer 13 Jan - 23:59




    Il reste là, accroché, comme un enfant au sein de sa mère, ou un cadavre dans les bras du témoin de son dernier souffle. Il ferme les yeux quand il sent la morsure et se tends, imperceptiblement, tandis qu'à ses yeux se dessinent une scène qui remontent à temps de temps déjà... oui. Et son corps frisonne de ce désir d'y être à nouveau, de sentir à nouveau le myocarde qui s'accélère quand une épée longe la votre, dans un fracas de létale. Les bruits d'enfer. Ses doigts se serrent sur le tissu, il semble se tendre quand les oriflammes noires, marqués d'un corbeau et d'une couronne, s'élèvent dans le ciel. Diskorde la belle. Diskorde la sauvage. L'étrange animal qui se cambre en haut d'une colline. La bête armurée comme un diable, qui souffle, s'élève alors hors de ses narines une veloute de fumée blanchâtre. Ses sabots piétinent le sol en l'attente de la bataille, ou peut être se calme t-elle de l'avoir trop fait. Tant de sang versé. Voilà un peuple guerrier. Voilà un guerrier, à la rapière d'argent. Il sert le prince, il sert le torse de Dante contre lui, et il regarde avec une pointe au coeur ce regard de femme qu'il n'a sans doute pas vu, ou peut être trop de fois. Ce regard fasciné et admiratif. Oui, ce regard il l'aime, il l'aime à en crever et il l'embrasserait cette vieille femme de lui permettre de revivre, en un regard, toutes les batailles qu'il a mené ce prince. Et il y a cette reine, qu'il a aimé d'un amour dévorant, d'un amour sans limite et sans frontière, en silence, dans des regards qui n'avaient rien de malsain. Il l'a aimé pieusement, et il s'en ait voulu après, quand elle a disparu. Il s'est détesté de n'avoir jamais su le lui susurrer, qu'il l'aimait plus qu'une cousine, qu'une amie. Il la désirait de ce désir d'homme, mais trop sale il s'en ait éloigné, pour ne pas la profaner, pour ne pas la souiller. Il inspira profondément, le corps tremblant de revoir cette image qui n'avait jamais quitté sa mémoire, malgré l'âge, malgré tout. Tout qui était si peu. Il y a aussi la douceur de ses bras quand elle le serre, et les mots qu'il a chuchoté, des dizaines de fois. « Je n'ai rien, voyons. Je ne suis pas mort. Je ne suis pas blessé. J'ai gagné. » Tant de mots qui semblent pourtant ridicule, des mots qui n'ont pas de goût à présent puisqu'il est mort. Mais ce n'est pas ce qui compte, c'est qu'il se rende compte de la chaleur de ce bonheur, de la chaleur du regard émeraude sur lui. Terrible Reine, qui, jusqu'à la fin, l'aura mené là où elle aurait voulu. Elle aurait désiré qu'il meurt qu'il serait mort. Et pourtant... pourtant c'est elle qui la première partie. Les larmes n'ont plus ce goût de sel. Ils ont le goût du sang quand elles roulent, belles et lentes, sur les joues du prince. Et tout change, encore. On joue avec. On joue de la réalité, mais ces fragments appartiennent à sa mémoire, ou à celle de Dante, qu'importe. Il les connaît, il connaît ce mur, il connaît cet air sur son visage. Il connaît le maître d'arme, sa lourde main sur son épaule. Cette main sale. Il regarde le sol, renfrogné dans son habit salace. Enfin il relève la tête, un instant. Il croise le regard admiratif d'un garçon. Les mains se desserrent de sur Dante, quand le corps du prince se calme, se fait léger. Ezechkiel. Ezechkiel a vu cet enfant, il le savait. Ce jour là. Non. Pas ce jour. Il avait la tête baissée, trop occupé à être vexé, plutôt qu'à le regarder. Pourtant, il n'a jamais regardé que lui par la suite, après avoir épouser Maria, après l'avoir perdu. Après avoir tout perdu. Cette fois, dans le couloir. C'était le même regard. C'était les même yeux clairs qui se posèrent sur lui. Quelque chose à l'intérieur de brise, s'émiette. Cette envie de mort, peut être. Qu'importe. Il y a cette cousine qui le sert, et cet oncle qui le fixe, de ce regard qui fait fondre tous les métaux tellement il est acide. Ce regard qui pourtant à ce moment ne tue pas. Il apprécie, même. Cet oncle qui aurait voulu les voir tous deux. Si seulement elle n'était pas morte. Si seulement, en effet. Il y aussi Maria, et son ventre rond, qui admire avec un sourire le futur héritier, elle qui finit tuer par lui. Elle qui avait hurlé toutes les fois où ils avaient partagé un lit, où ils s'étaient aimé avec violence, avec brutalité. Avec habitude, par devoir. Mais ce ventre rond, lui aussi il l'avait aimé. Un fils. Il aurait aimé. Qu'importe, puisque déjà la vision change.

    Et il est mort. La pensée passe dans son crâne. « Je suis mort. » C'est d'une brutalité qui lui arrache un frisson, alors qu'à nouveau il se tends et sert le corps de Dante contre le sien, cherchant à s'y fondre, à s'y cacher. Il ne veut pas voir. Un mort, ça ne voit pas. Alors il ferme un peu plus ses yeux, il essaye, tellement que ça lui fait mal mais rien ne vient que le destrier blanc. Une image, qu'il dit. Une image si blanche, et pourtant de sombre augure. La vieille s'en va. Qu'elle crève, elle qui piétine les restes d'un prince déjà oublié, déjà mort. « Je suis mort, et Rosarjo est là... pour moi. » Il retient une larme, qui borde pourtant son oeil, tandis qu'il se laisse à nouveau aller, n'ayant pas la force d'être en colère, pas la force de lutter. Il veut mourir. Pour ne pasla voir qui sert son corps. Il est déjà si pourri, déjà si dévoré par les vers qu'il n'est plus beau. Qu'il n'est plus rien. Il commence à se secouer dans les bras de son père, car il ne veut pas voir. Il ne veut pas voir ce Catharsis qui tente lui aussi le jeu de la mort, ni plus ce vieil Oncle qu'il aime encore, et qui meurt lui aussi. Pas plus Rosarjo qui pleur. Elle n'a pas le droit de mourir. Alors déjà Ezechkiel tente de quitter les bras de cette mort que lui donne Dante, car voilà, trop de gens qui souffrent donne le vertige à Ezechkiel, et il se peut bien qu'il vacille. Il déteste cette vision. Alors il grogne comme un dément dans les bras de Dante. Il n'hurlera pas. Il ne fera que vouloir s'en détacher, quitte à enfoncer ses ongles dans ses épaules pour s'en retirer. Il ne veut pas voir ça. Il ne veut pas imaginer ses détails maudits d'une Reine ainsi bafouée. Lui qui n'a pas eut le droit à l'embrasser une fois, ni plus à la caresser d'une façon indécente, comment peut il supporter qu'on profane ainsi son corps? Pas un seul ne la mérite! Aucun! Pas cet ottoman aux mains sales et à la sale figure! Qu'il crève! Qu'il crève crie le coeur du prince, et il pleur quelques injures quand peu à peu, il sait la fin de son supplice venir. Il pleur comme une femme, il pleur de ses larmes généreuses et chaudes, mais il n'en a cure, car son coeur n'en peut plus. Ses jambes non plus, car déjà elles tremblent sous lui, alors qu'il voit bien cette main là, et ses mots... Le clou est enfoncé trop profond. Il pose finalement sa tête sur l'épaule du père et ferme les yeux, cherchant à chasser ses images de malheur.

    « J'étais là, tu peux y croire à cela. Elle disait être fâchée de tes sottises mais partir assurée de ton affection, elle disait qu'elle gagnait ton petit jeu en se donnant le droit de ne pas assister à ton mariage. Ce fut sa façon à elle d'en rire et d'accepter. Elle était heureuse en serrant ta lettre. »

    Il renifle bruyamment dans ses bras. Les larmes ralentissent alors que son coeur se remet de cette douloureuse balade. Oui. Elle était fâchée. Il en avait été trahi. Et pourtant, jusqu'à la fin, c'est à elle qu'il dédia sa vie. Si Maria avait été sa femme, Rosarjo avait été pour lui une déesse, une divinité païenne qu'il aurait idolâtre jusqu'à la fin de sa vie, sans jamais savoir ce qu'elle ressentait à son égard. Mais maintenant elle est morte. Elle n'est plus. Et c'est peut être aussi bien.

    « Veux tu toujours que je ne t'ai pas sauvé mon fils? Si encore je pouvais tout de laisser voir mais la nuit ne nous laisserait pas tout ce temps là. J'aurais voulu mieux connaître ta Maria pour te montrer plus encore comme tu es dans le faux quand tu prétends avoir raté ta vie et poursuivre dans la mort. Tu dois te poser ses questions là, elles sont naturelles. Mais ne rejète pas tout comme tu le fais. Accepte. La vie est un cadeau, il ne tient qu'à toi de voir toutes ces petites choses que je t'ai montré et que tu n'avais pas vu alors qu'elles étaient devant tes yeux. »

    Ce baiser sur le front, Ezechkiel l'accueillit en fermant les yeux, alors que ses larmes furent calmés. Bien. Peut être … Le prince valaque semblât perdu, un instant. Tout ce sur quoi il avait basé sa vie – sur les échecs les plus pitoyables – venaient de s'écrouler pour lui faire comprendre qu'il n'avait pas tout raté. Pas tout. Il essuya son oeil. D'avoir trop pleuré aujourd'hui, il était épuisé. Il jeta un oeil au lit, puis fixa son attention sur Dante, regardant finalement ses pieds comme un enfant que l'on vient de gronder.

    « Je... Je peux dormir ici, cette journée? »

    Cette phrase était un murmure, à peine plus haut qu'un soupire. Il voulait dormir. Il en avait besoin.

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