� Hunter ; un reflet dans le miroir

Description physique ; (theme)
« (…) Regarde toi, Eurybie, tu es belle comme une pivoine. Tes cheveux rouges volent dans le vent et tes yeux émeraude cherchent ta proie. Tu es vive comme un chat, agile et rapide, et tu es magnifique. Ne le vois-tu pas? Ne vois-tu que du sang sur tes mains pour en oublier ce si joli minois qu'il t'a aidé donné? Pitié, Eurybie, pitié, dis moi que tu t'aimes, dis moi que lorsque tu regardes dans un miroir, tu ne vois pas un monstre, mais bel et bien cet enfant que j'ai au monde. C'est faux! Tu es humaine! Regarde dans la glace, regarde cette flamme qui brûle au fond de tes yeux. Ce n'est ni de la haine, ni de la colère, c'est juste de la peine. Tu es triste, tu es mélancolique, encore plus peinée que si l'on t'avait arraché le cœur. Tu es sauvage comme une panthère, tu t'étires, féline et farouche, et ton regard émeraude tord bien des boyaux. Tu es belle, et tu ne le vois pas. C'est sans doute le plus triste. Ô, bien sûr que tu es petite, ton petit mètre soixante cinq, mais cela compte il réellement quand tu tords ce si beau corps à la façon des félins? Tu es belle ma fille, tu es belle. Tu n'es pas un monstre. Si sous tes longs cils règnent cette flamme qui vacille par temps froid, jamais ton cœur n'a fonctionné. Combien d'amants s'y sont cassés les dents d'avoir trop exprès? Ton corps est un temple vierge, et tu l'entretiens. Ta vertu est l'honneur de ta famille. Tu es magnifique, Eurybie, magnifique comme la Dame de Shalott. Sais-tu ce que le jeune Lancelot en disant en la regardant? Ecoute, Eurybie, écoute. Il se disait alors, après un court instant de réflexion, que 'she has a lovely face, God in his mercy lend her grace'. Tu comprends Eurybie? Tu es à l'image que Dieu t'as donné. Cette crinière, tantôt pâle, tantôt rouge sang, cache ton regard qui n'a rien de dur quand tu appuies sur la gachette. Tu es triste. Mais il le faut, ma fille, il le faut...(...) » - madame Deepgrave.

Description du caractère ; (theme)
« Espoir & Éradication. Deux mots qu'il ne faut pour rien au monde oublier. Il faut que tu t'en souviennes, Eurybie, car ces mots, où que tu ailles, tu les auras à la bouche. Ce monde n'est plus le tien, plus le nôtre, alors il faut que tu réveilles en toi la fougue qui t'habiter quand tu hurlais, dans la rue, que la violence n'était pas la solution, que la guerre était folle, était ridicule, et cette fougue, tu dois la transformer en haine pour t'en sortir, tu dois leur faire voir ce qu'il en coûte de défier le monde entier. Tu entends, Eurybie? Sois dur. Regarde moi avec ce regard qui ne ment pas, qui ne trompe pas. Celui qui ne vacille jamais. Si jamais tu faiblis, tu mouras. (…) Tiens toujours la main de ceux qui sont avec toi : ils seront ton rempart face au monde extérieur, ils seront ceux qui seront là quand tu auras besoin d'aide. N'abandonne jamais l'espoir, qu'un jour, ton but, ton idée, ton idéal fleurira. Il ne s'agit que de protéger la graine. On tue un homme, Eurybie, on peut le faire disparaître, mais une idée, ça reste ancré, et ça fait des dégâts. Cris fort ce que ta tête ordonne à tes poumons. Deviens une femme qui ne tremble pas devant l'ennemi. Tiens l'arme dans tes mains et appuie sèchement. Je ne te demande pas d'aimer ça, juste de le faire, car si tu le fais pas, qui le feras? La violence n'est pas la solution, mais elle aidera à voir le bout du tunnel. On ne réponds au sang que par le sang. Cercle vicieux, mais je n'ai pas vu de guerre qui s'est fini dans la paix et dans l'harmonie. (…) Bat toi, bat toi encore. Si tu poses un genou au sol, relève toi aussi vite. Sois un phénix, indestructible, combustible, qui après sa mort renaît encore et encore. Sois une salamandre, passe à travers les flammes sans que jamais elles ne te brûlent. Tu éteindras de ta seule présence ce que le feu veut détruire en toi. Tiens tête, toujours. Le jour où tu baisseras les yeux, tu auras perdu. » - monsieur Deepgrave.

Compétences ; [X.] super-agilité, [X.] acuité sensorielle accrue, [] pistage sur-développé, [] force accrue, [] régénération plus rapide, [] vision nocturne, [X.] résistance à l'hypnose.

� Hunter ; la biographie

Biographie complète ;
Elle renifla et serra contre elle le fusil de chasse, une magnifique chevrotine à la crosse d'argent, chargée, prête à vomir ses sept balles d'argent. Elle se blotti dans un coin de l'armoire, ferma les yeux et fronça doucement les sourcils, inspirant profondément pour ne pas pleurer. Elle tremblait comme une feuille de papier. Elle avait si peur... elle tremblait tellement. À côté d'elle, son petit frère la regardait avec ses grands yeux, si noisettes, si foncés, si différents d'elle. Il n'était pas son frère, mais il l'était à ce moment, juste pour elle. Puis soudain, il n'y eut plus aucun bruit. Juste un silence de mort. Elle ferma les yeux et serra la crosse contre elle, alors que quelque chose rayait le parquet de sa chambre. L'armoire était épaisse, mais en subissant l'assaut d'une de ses créatures, elle n'aurait aucune chance – l'armoire. Les griffes des bêtes effleurèrent le sol, elle pouvait l'entendre. Elle braqua doucement le canon de l'arme sur la porte et serra les dents. Elle ne voulait plus pleurer. Elle voulait en finir. L'atmosphère se fit soudainement plus lourde. Un silence lourd... « Atchou! » La jeune chasseuse sursauta quand quelque chose arracha la porte, son petit frère se mit à pleurer à grosses larmes. Elle tira. Le coup de feu fit reculer la bête qui tomba à la renverse, les sept balles ayant creusé sa peau. Les balles d'argent, logeaient profondément dans la chaire, firent hurler la bête. Elle allait rameuter ses frères, saleté! Attrapant son frère dans ses bras, ce dernier s'accrochant à elle à la façon des petits singes, elle se mit à courir. Elle chargea à nouveau la fusil en voyant la bête en bas des escaliers. Viser. Tirer. Les balles ricochèrent sur le parquet et l'une d'entre elle se logea dans le crâne de la bête qui tomba sur le côté, étourdie un instant. La jeune fille sauta par dessus, l'enfant encore dans ses bras, et se dirigea vers le salon. Un corps sans tête gisait là, sur le sol, renversé sur le flanc. Plus de boyaux, visiblement, et plus qu'un bras pour tout membre. C'était sa mère en vu du buste – ou de ce qui en restait. L'enfant fermât violemment les yeux quand elle laissât courir son regard sur le sol, croisant le regard métallique d'une autre bête, plus loin, qui était en train de s'avérer à dévorer ce qui ressemblait à son grand frère. Elle frissonna car l'étrange créature ne la poursuivit pas et retourna à ses occupations. Elle sentit la haine gonflée ses veines. C'était donc ça? Ils n'étaient donc que de la bouffe pour eux? Elle hurla et chargea. La bête releva à peine la tête qu'une décharge lui emporta la moitié du visage. Elle l'avait raté, il bougeait encore. Elle chargea une nouvelle fois mais déjà la créature était devant elle. Elle le regarda alors que l'immense tas de muscle se levait, du haut de ses trois mètres facile. Elle relevât la tête, croisa le regard métallique et eut une grimace de mépris hargneux et violent. Elle appuyât sur la gâchette. La détonation fut sourde : le canon collait sur l'estomac de l'animal, la balle à peine sortit du canon entrait déjà dans l'épaisse peau de l'animal. Ses mains se tâchèrent de sang. Il manquait quelque chose pourtant. Quelqu'un. Elle se tournât et chercha des yeux son père. Où était-il, bon sang?! Elle sortit de la pièce et ouvrit la porte de la maison. Sur le gazon, juste le cadavre de Helio, leur labrador blanc. Juste ça.

« Euuuury... je veeeeux paaaartiiiiir.... »
« Je sais Ellis, je sais. Moi aussi. »

Elle se dégagea de la maison sans un regard derrière elle. Elle ne pouvait pas risquer de perdre son frère contre ses monstres, même pour sauver son père. Il lui avait toujours dit d'avancer sans regarder derrière. Elle renifla. Du sang coulait le long de sa tête. Elle avait sans doute reçu quelque chose...un éclat? Elle était tâchée de sang, et un petit frère s'accrochait à son buste. Ils étaient deux. Ils étaient seuls au monde.



~*~


Assise dans son siège, calme, Eurybie montait et démontait son arme, sans regarder, à une vitesse incroyable. Elle devait se tenir prête. Elle devait protéger son frère, et le camp aussi. Depuis qu'elle était une Hunter du Camp 51, elle n'avait jamais vraiment eut d'autres choix que de tuer, de courir... d'avoir peur la nuit. Des terreurs nocturnes, parfois. Devant elle, Ellis, qui venait de souhaiter ses huit ans, la regardait avec un sourire joyeux. Il avait vu ses parents mourir, son frère aussi... il ne lui restait plus qu'elle. Elle remonta son uzi, chargea à balles d'argent l'arme, et se leva. Il la regarda, droit dans les yeux, avec un visage neutre.

« Tu reviendras, dis? »
« Oui. Je reviens toujours. »

Elle secoua sa tignasse et sortit du baraquement.
C'était l'heure de la chasse.